Et si la fragilité était la nouvelle force des leaders ?
- Philippine Dolbeau

- 11 août
- 2 min de lecture

Une question que peu osent poser — et que beaucoup redoutent d’entendre.
Pendant longtemps, on nous a appris que le leader, le dirigeant, le chef d'équipe, l'entrepreneur, devait tenir bon. Avancer droit. Ne pas trembler. Savoir. Répondre. Décider.
On a confondu le courage avec la solidité, la lucidité avec le contrôle, la force avec l’invulnérabilité.
Mais le monde a changé ! Et avec lui, l’exigence d’un autre modèle. Un modèle plus poreux. Plus humain. Un modèle où l’autorité ne se décrète plus : elle se ressent, ou elle ne se ressent pas.
Aujourd’hui, je crois qu’il faut beaucoup plus de force pour dire « je ne sais pas » que pour prétendre tout maîtriser.
Il faut beaucoup plus de courage pour accueillir le doute que pour le camoufler sous des certitudes creuses.
Pourtant, je ne considère pas la fragilité n’est pas une faille. C’est au contraire, à mon sens, une ouverture... Un seuil. Une manière d’être au monde avec honnêteté.
Quand un dirigeant ose dire « je doute », il n’affaiblit pas son équipe : il lui donne le droit, elle aussi, d’être vivante.
Quand une dirigeante dit « j’ai besoin d’aide », elle ne perd pas son autorité : elle tisse un lien, elle invite à coopérer.
🤍 Ce que nous appelons « fragilité », c’est peut-être ce qui manque le plus dans nos organisations : la permission d’être traversé, remué, en transformation.
La vérité, c’est que nous ne suivons pas celles et ceux qui brillent. Nous suivons celles et ceux qui vibrent. Ceux qui ont accepté que la faille fait partie du socle. Ceux qui n’ont pas peur de ne pas être parfaits. Ceux qui savent que leur humanité est, justement, leur meilleure carte.
Alors oui.
Peut-être que demain, les leaders les plus puissants… seront ceux qui auront appris à dire : je ressens, je doute, je ne sais pas — mais je suis là.
Et ça, c’est peut-être la plus belle forme de solidité...



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