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Faut-il être soi-même pour être écouté ? Ou jouer un rôle pour être entendu ?

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 C’est une question que je me pose depuis des années. Sur scène. En plateau. Dans les couloirs feutrés du pouvoir comme dans les salles bruyantes des amphis.



 Et plus je parle, plus je doute — et plus je comprends.



Il existe un malentendu tenace autour de ce que l’on appelle « être soi-même ».


 Comme si cela consistait à s’exprimer sans filtre, à tout dire, tout montrer, tout livrer.



 Mais la vérité, c’est que la parole, comme l’art, suppose une forme. Et toute forme est déjà un choix.



Prenez Winston Churchill.


 L’homme qui a tenu l’Angleterre debout à la seule force de ses mots.


 Sa voix grave ? Travaillée chaque jour à la perfection.


 Ses silences ? Placés comme des respirations dans une partition musicale.


 Son allure ? Une œuvre de composition, presque théâtrale.



Et pourtant, qui oserait dire qu’il n’était pas sincère ?


 Ce n’était pas un acteur. C’était un homme qui avait fait de lui-même un instrument au service de son message.



Être soi-même ne signifie donc pas être brut, mais être juste.


 Juste dans le ton. Juste dans l’intention. Juste dans le lien entre ce que l’on dit… et ce que l’on est.



C’est un paradoxe magnifique :


 👉 plus on travaille sa parole, plus elle devient authentique.


 👉 plus on s’autorise à jouer un rôle, plus on se rapproche de son centre.



La scène, le micro, la caméra, ne demandent pas d’être "vrai", mais d’être clair.


 Et la clarté, c’est ce qui reste quand on a retiré tout ce qui était flou, hésitant ou emprunté.



Alors non, je ne suis pas toujours moi-même quand je parle en public.


 Mais je suis toujours au plus près de celle que je veux être...


Et c’est peut-être ça, la véritable authenticité...


 
 
 

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Philippine 

Dolbeau

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