À 20 ans, j’ai occupé un poste que je n’aurais jamais osé imaginer.

Plus jeune salariée au sein de la Présidence de la République, en charge avec mes collègues des relations presse.

Je venais à peine de franchir la porte du 55 Faubourg St Honoré que le monde, déjà, semblait vaciller.

C’était une époque de bascule : 

L’élection de Joe Biden.

L’assassinat de Samuel Paty.

Un second confinement.

Et une pandémie planétaire dont personne ne pouvait encore mesurer l’ampleur.

Je n’ai rien à dire des coulisses de l’État — ce que j’y ai appris m’a transformée, mais m’appartient.

Ce que je peux dire en revanche, c’est que ce que j’ai perçu alors — et que je vois résonner aujourd’hui dans toutes les organisations que j’accompagne —, est que le rôle du leader n’est pas de savoir.

C’est d’avancer, je le crois, parfois (souvent ?) dans l’inconnu, sans céder à la panique, ni à l’orgueil de la toute-puissance.

C’est de prendre des décisions imparfaites, mais guidées par le sens du collectif. 

C’est de créer du sens… là où il n’y en a plus spontanément.

Et en 2025, cette question est plus vive que jamais.

Les dirigeants d’aujourd’hui n’ont pas à faire face à une seule tempête.

C’est vrai ! Quand on y réfléchit… ils avancent dans un brouillard permanent :

📉 incertitude économique,

🌍 instabilité géopolitique,

🌡 urgence climatique,

🧠 mutations générationnelles et culturelles.

Je le constate dans chaque conférence que je donne, dans chaque échange avec les dirigeants que je peux interviewer, et sur tous les événements que j’anime - en France comme à l’étranger :

On ne peut plus piloter en mode automatique.

Il faut écouter, ajuster, ralentir parfois.

Et surtout : tenir l’incertitude sans s’effondrer.

C’est un exercice d’équilibriste.

Et c’est sans doute la compétence invisible la plus précieuse aujourd’hui :

savoir décider… sans être certain… 

Un exercice d’humilité.